Retour sur le convoi intersyndical pour l’Ukraine de janvier 2023

Author

Solidaires et Internationalistes! Sotsialnyi Rukh Artem Klepach Maksym Shumakov

Date
February 27, 2023

Une délégation de l’intersyndicale française, constituée de 10 personnes s’est rendue en Pologne à proximité de la frontière ukrainienne, pour remettre du matériel à des dé- légations de la FPU et de la KVPU le 27 janvier 2023.

L’intersyndicale française CGT, CFDT, CFE-CGC, CFTC, FSU, UNSA, Solidaires, FO s’est constituée rapidement après le début de la guerre en Ukraine, affirmant leur opposition à la guerre et leur solidarité avec la population d’Ukraine et dénonçant l’invasion des troupes russes.

L’intersyndicale française affirmait, dès les premiers mois de la guerre, condamner l’invasion perpétrée par le régime russe, décidant de joindre leurs efforts pour rendre effective la solidarité :

  • avec la population d’Ukraine qui résiste à l’agression, avec les travailleuses et travailleurs et les organisations syndicales ukrainiennes.
  • avec les réfugié·es qui par centaines de milliers fuient le conflit. Les frontières européennes doivent être ouvertes et l’assistance garantie pour l’ensemble des réfugié·es, quelles que soient leur nationalité ou leur couleur de peau.
  • avec celles et ceux qui en Russie et au Bélarus s’opposent à la guerre, bravant la répression poli- tique. Notamment avec nos camarades et dirigeant·es du syndicat d’opposition belarus BKDP, emprisonné·es depuis près de deux mois pour s’être prononcé·es activement en faveur de la paix.

En décidant de joindre leurs efforts pour rendre effective la solidarité, nos organisation syndicales ont organisé un convoi pour soutenir les deux organisations syndicales d’Ukraine KVPU et FPU. Ainsi depuis le printemps, du matériel à destination principalement des centres d’hébergement des réfugié·es à l’intérieur du pays, à la demande des syndicalistes ukrainien·nes, a été collecté.

Une première initiative de l’intersyndicale avait eu lieu fin juin 2022 avec l’acheminement de deux ca- mionnettes aux deux principaux syndicats ukrainiens : https://vu.fr/mkPB

Des centaines de syndicats et de syndicalistes à travers la France ont contribué financièrement à cette collecte, des dons directs ont été obtenus par des équipes syndicales dans les entreprises. La majeure partie du matériel collecté (générateurs, produits alimentaires, d’hygiène, vêtements chauds, électroménager…) a été envoyée en décembre 2022 à la frontière polonaise (une centaine de palettes).

Une délégation de l’intersyndicale française, constituée de 10 personnes s’est rendue donc en Pologne à proximité de la frontière ukrainienne, pour remettre ce matériel à des délégations de la FPU et de la KVPU le 27 janvier 2023.

Nous avons été reçu·es par la mairie de Narol et nous avons eu l’occasion d’échanger avec nos camarades de la FPU et de la KVPU qui étaient venu·es charger les 2 camions avec la centaine de palettes stockée de- puis fin décembre dans ce village proche de la frontière Ukrainienne. Ces échanges ont été très forts.

Ces liens que nous tissons sont décisifs pour ceux et celles qui travaillent à maintenir l’activité économique dans leur pays, ceux et celles qui ont décidé de se battre pour rejoindre la défense civile, et aussi ceux et celles qui résistent aux politiques du gouvernement Zelensky qui en- tend profiter de la situation pour remettre en cause des éléments déterminants du code du travail. Nous le savons parce qu’ils et elles nous l’ont dit à plusieurs reprises.

Lorsque les camions chargés ont traversé la frontière le 28 janvier, nos camarades d’Ukraine nous ont remercié·es pour la solidarité et nous ont dit que nous avions accompli un acte essentiel.

Nous sommes fièr·es de cette solidarité en actes des travailleuses et travailleurs !

Vive la solidarité syndicale et internationale !

Télécharger le bulletin 118 : Spécial Ukraine : bulletinInternationalUkraine

Un nouveau syndicat de base indépendant à l’hôpital de Lviv

Les institutions officielles et la direction des hôpitaux accordent de moins en moins d’attention au sort des travailleurs de la santé. En raison de la hausse des frais de déplacement, de l’inflation et de la hausse des prix des denrées alimentaires, les salaires des médecins et des infirmières, augmentés en 2021, sont à nouveau à peine suffisants pour couvrir les besoins de base.

Tous les professionnels de la santé du pays comprennent parfaitement les difficultés actuelles et continuent de servir dans les hôpitaux et d’exercer leurs fonctions consciencieusement. Cependant, il y a des managers qui s’autorisent à ne pas payer leur travail pendant trois mois. C’est ce qui s’est passé à Lviv, dans la maternité 3 de l’hôpital de la ville. Les infirmières ont demandé l’aide de leur syndicat, qui n’a pas voulu prendre le parti des travailleurs et défendre leur droit fondamental à recevoir leur salaire à temps. Les travailleurs ont fait appel aux autorités de régulation de l’État et ont reçu leur salaire. Cependant le patron de l’hôpital et l’administration, décidant de profiter de leurs employées, ont commencé à modifier les horaires de travail pour casser les infirmières et les forcer à démissionner. Les salariées ont créé leur propre syndicat indépendant et ont déjà entamé le processus de rédaction d’une nouvelle convention collective, qui devrait être élaborée par tous les syndicats existants avec l’administration.

Sotsialnyi Rukh soutient fermement cette soif de justice des travailleuses et leur courage en n’hésitant pas à entrer en conflit avec la direction, en défendant leurs droits, et appelle tous les travailleurs et travailleuses en Ukraine à s’informer de cette situation !

Sotsialnyi Rukh, https://www.facebook.com/social.ruh

Témoignages d’infirmières

Les infirmières travaillent depuis des années, faisant un travail très responsable pour fournir des soins médicaux aux personnes dans les hôpitaux et les cli- niques. Pour des raisons imprécises, elles n’ont plus perçu leurs salaires régulièrement. Les paiements ont été retardés de trois mois. J’ai l’impression de revenir dans les années 1990. Les travailleuses ont survécu et ont continué à travailler. Mais une telle situation ne pouvait pas durer éternellement, elles ont commencé à demander de l’argent qu’elles avaient gagné.

Les infirmières ont soumis une réclamation écrite au président de l’Ukraine, au ministère de la santé de l’Ukraine et au département interrégional de l’Ouest du service public, au département de la santé du conseil municipal de Lviv. Afin de punir les « non-obéissantes », la direction a commencé à fractionner les heures de travail pour compliquer la vie des infirmières et les placer dans une condition difficile, surtout en temps de guerre.

La plupart des employées vivent à l’extérieur de la ville et dans leur temps libre, s’engagent dans l’aide pour les forces armées (cuisiner de la nourriture, organiser l’approvisionnement de nos défenseurs, etc.).

Il faut savoir que nos frais de déplacement pour aller au travail ont doublé. De plus, avec le début de la guerre, les horaires des transports en commun ont beaucoup changé, de nombreux transports ont été annulés et maintenant les employées n’ont plus rien pour rentrer chez elles après 20 heures.

Les infirmières se sont tournées vers le syndicat. Cependant, elles ont reçu des réponses de sa part qui coïncidaient complètement avec les vues de la direction. L’organisation, qui est censée protéger les droits des employés, s’avérait en être incapable.

L’équipe a donc décidé d’organiser un syndicat indépendant. C’est ainsi qu’a été formée une nouvelle organisation syndicale qui veut vraiment protéger les droits des travailleuses et les protéger de l’arbitraire.

Bien sûr, en raison de ces événements, la direction du personnel médical augmente la pression. Des efforts pour créer des conditions de travail insupportables continuent d’être déployés. Nous avons commencé à travailler à la rédaction d’une nouvelle convention collective et, selon la loi, tous les syndicats devraient être impliqués dans sa préparation.

Rejoignez-nous ! Nous maintiendrons ensemble les bonnes conditions de travail et la prestation de soins médicaux de qualité !

12 février 2023

C’est très agréable que nous commencions à nous réveiller et à avancer bien que très lentement, mais c’est déjà quelque chose. Faites des pas en avant confiants, intelligents, ne jamais reculer et surtout rendre tout public ! Cela ne permettra pas à l’affaire d’être « invisibilisée ». J’aime et j’apprécie chacun et chacune d’entre vous.

Bougeons, l’union fait la force

10 février 2023

Beaucoup d’établissements médicaux n’ont pas perçu leurs salaires comme l’année dernière.Il est peut-être temps de faire quelque chose et de ne pas se taire. Un ou deux hôpitaux ne pourront pas défendre tout seuls leurs droits. Nous devons tous et toutes commencer à agir ensemble

5 février 2023

Kyiv : une lutte sociale à l’hôpital

Début 2023, des employés du KNP (Hôpital clinique n°15 du district Podilskyi de Kiev) se sont plaints de violations des garanties de salaire minimum et d’un comportement inapproprié de la direction. La réponse a été des menaces de représailles, mais l’équipe médicale ne va pas reculer. Le conflit porte principalement sur la question des salaires. L’indignation des ouvriers a monté d’un cran par le fait que, bien que les privant de leurs propres salaires et les menaçant de licenciements, la direction a reçu d’importantes primes. Cela est confirmé par un audit officiel, qui a révélé un montant de plus d’un demi-million de UAH (12 500 euros) de bonus sans fondement avait été versé au directeur général du KNP, Andrii Musienko, en 2020-2022, la police a ouvert une enquête sur ce versement. Vitaliy Dudin, responsable du Sotsialnyi Rukh, a aidé les employées à préparer des courriers à la direction de l’hôpital, aux responsables de la capitale et au ministère du travail. Cependant, cela n’a pas apporté le résultat escompté. Cette situation nécessite une réaction du public et une réponse urgente des autorités de l’État. Il est inadmissible qu’un cadre parasite à l’hôpital, contre lequel une procédure pénale est ouverte, dicte sa volonté à ses subordonnés ! Sur son site, Sotsialnyi Rukh qui rend compte de cette situation déclare : « Nous appelons tout le monde à soutenir le collectif KNP KL n°15 dans la lutte contre la tyrannie et les salaires inéquitables. Assurer le fonctionnement normal des institutions médicales devrait être une priorité inconditionnelle de la politique de l’État dans les conditions de la loi martiale. »

10 février 2023

sotsialnyi rukh

https://www.facebook.com/social.ruh

Traductions Patrick Le Tréhondat

Publié dans Les Cahiers de l’antidote : Soutien à l’Ukraine résistante (Volume 16)

Télécharger gratuitement le livre de 100 pages :

https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/02/21/les-cahiers-de-lantidote-soutien-a-lukraine-resistante-volume-16/

https://www.syllepse.net/syllepse_images/solidarite—avec-lukraine-re–sistante–n-deg-16.pdf

Interview de Artem Klepach du mouvement Students UA« Les étudiants ukrainiens doivent avoir le droit à l’éducationmême en temps de guerre »

Depuis le début de la guerre et la loi martiale, les étudiant·es qui font leurs études dans les universités étrangères ne peuvent plus retourner en Ukraine car ils risquent ne pas pouvoir sortir du pays pour reprendre leurs études. D’autres qui étudiaient ne peuvent plus sortir d’Ukraine pour se rendre dans leur université à l’étranger. Le mouvement Students UA a été fondé pour protester contre cette situation.

Le mouvement Students UA a fait couler beaucoup d’encre au cours des derniers mois et a suscité à la fois le soutien et la condamnation du public. Souvent, ceux qui critiquent votre initiative ne comprennent pas bien le contexte du problème et les revendications. Veuillez nous dire comment votre mouvement a commencé, quels sont ses objectifs et pourquoi vous pensez que cette question est pertinente aujourd’hui ?

Aujourd’hui, le problème du franchissement de la frontière de l’Ukraine par les étudiants des universités étrangères est l’une des questions les plus aiguës dans le domaine du droit de sortie pendant la loi martiale. Il a été largement médiatisé parmi les citoyens ukrainiens. Tout d’abord, nous tenons à remercier tous ceux qui soutiennent les étudiants et tous ceux qui contribuent à la résolution de ce problème. En effet, il y a une certaine partie des citoyens qui ne comprennent pas le fond de cette injustice qui est inacceptable, irrationnelle dans tous les sens est artificielle, et qui, malheureusement, nuit à la fois aux étudiants ukrainiens et à certains secteurs de l’État. Nous voulons dire que l’interdiction a entraîné de nombreuses conséquences négatives, qui ont été discutées dans des articles, des blogs et des rapports. La première chose que nous voudrions demander à ces citoyens est de ne pas assimiler les vrais étudiants aux personnes qui tentent de traverser la frontière illégalement ou dans un autre but. Le seul objectif du passage de la frontière par les étudiants est d’étudier dans un établissement d’enseignement supérieur. Les étudiants n’ont pas d’autre but. Il est important de le comprendre. Notre demande et notre exigence envers l’État sont d’assurer la protection des droits des étudiants qui ont été injustement privés de ces droits.

En ce qui concerne la dernière partie de votre question, à savoir quand notre mouvement a commencé : il a été créé par un groupe d’initiative dont les membres ont participé à l’enregistrement d’un message vidéo dans le parc Taras Chevtchenko à Kyiv. Cependant, le problème qui est directement lié à notre initiative existait déjà auparavant. Depuis août 2022, les étudiants ont des problèmes pour traverser la frontière, et en septembre 2022, ce droit leur a été totalement retiré. Les étudiants ont été contraints de s’organiser sous diverses formes pour exiger des autorités qu’elles résolvent le problème.

Vous publiez beaucoup de matériel sur le site web de l’UA des étudiants et gérez systématiquement les médias sociaux. Les initiatives locales ne parviennent pas souvent à organiser leur travail de manière aussi professionnelle. Pouvez-vous partager votre expérience en matière d’organisation ? Comment vous vous distribuez les responsabilités et comment communiquez-vous ? Recevez-vous des dons de sympathisants pour poursuivre votre travail ?

Oui, nous sommes présents sur les réseaux sociaux par lesquels nous communiquons avec les étudiants et les autres citoyens ukrainiens qui les soutiennent. Cette communication nous aide à sensibiliser le public à cette question et à attirer son attention. Nous pensons que la voix des citoyens ukrainiens, qui peut influencer certaines décisions des autorités, est extrêmement importante. Students UA est l’un des mouvements d’initiative étudiante les plus puissants et les plus durables, la communication est donc un aspect particulier de notre travail. Par conséquent, en tant que communauté, nous sommes en contact avec des représentants des médias et des journalistes, des membres du parlement ukrainien, des fonctionnaires du conseil municipal, des représentants d’associations d’étudiants, des avocats, des militants des droits de l’homme et des juristes. En outre, nous avons soulevé la question des problèmes des étudiants, notamment auprès du gouvernement ukrainien. Dans ce cas, la communication s’effectue en s’adressant aux fonctionnaires et en recevant des réponses de leur part. Il convient de noter que Students UA est un mouvement étudiant indépendant basé sur des initiatives volontaires. Chaque membre fait ce qu’il fait de mieux. Quant à la collecte de fonds : tout d’abord, nous tenons à rappeler que nous sommes un mouvement à but non lucratif, et non commercial. Nous avons collecté des fonds pour l’impression d’affiches de l’appel et ce une seule fois et uniquement auprès des étudiants. Il s’agissait du montant minimum de 500 hryvnias, que nous avons réuni en quelques minutes. Aucune autre collecte, aucun autre don ou financement n’a jamais été effectué.

Parlez-nous de vos plus grandes victoires et défaites. À votre avis, quels sont les principaux obstacles qui empêchent actuellement Students UA d’atteindre ses objectifs ?

Il n’y a pas de victoires ou de défaites. Les étudiants se battent pour défendre leur droit légal à l’éducation. Comme je l’ai dit précédemment, le seul objectif est d’avoir accès à l’éducation par le biais de demandes et d’exigences clairement formulées à l’État pour protéger les droits des étudiants. Pour nous, chaque étudiant et chaque citoyen qui contribue à résoudre le problème du franchissement des frontières par les étudiants est une avancée. L’équité, la bonne foi et la rationalité sont les clés dans cette affaire.

Notre position est très claire : si nous voulons suivre la voie européenne, aspirer à l’État de droit, à l’égalité entre les citoyens, au respect des lois et de la Constitution ukrainienne, au respect des droits humains fondamentaux tels qu’ils sont définis dans les conventions internationales, alors les étudiants doivent avoir le droit à l’éducation même en temps de guerre, et l’interdiction [de franchissement des frontières] est un exemple de mépris de ces droits.

Nous pensons que le principal obstacle à la résolution de notre problème commun est le manque de volonté des autorités et, en outre, le mépris direct des étudiants et le manque de communication sur cette question.

Les mouvements de protestation étudiants, qui rassemblent, s’appuient généralement sur la solidarité entre les étudiants de différentes universités pour augmenter le nombre de leurs membres. Ce réseau de solidarité est souvent créé avec l’aide des organisations étudiantes, des syndicats, etc. Avez-vous essayé d’impliquer les organisations étudiantes dans vos revendications, et si non, pourquoi ?

Beaucoup d’ONG sont impliquées dans la résolution de ce problème, mais malheureusement, nous devons dire que les autorités continuent à ignorer le problème. Parmi ces organisations figurent l’Union européenne des étudiants (ESU) et l’Association ukrainienne des étudiants (UAS), ainsi que le Conseil des étudiants des établissements d’enseignement supérieur slovaques (ŠRVŠ). Nous vous sommes particulièrement reconnaissants à vous, Action directe (Priama diia). En outre, à notre demande, la Fondation ukrainienne des avocats indépendants (UILF) a récemment envoyé un appel au président de l’Ukraine. Le Centre pour les libertés civiles (CCL – première organisation ukrainienne à avoir reçu le prix Nobel de la paix 2022) a également fait savoir qu’il n’était pas favorable aux restrictions imposées au passage des frontières pour les étudiants.

Toutes ces organisations ont déjà apporté leur contribution très importante et substantielle pour la résolution du problème des étudiants. Nous continuons à appeler toutes les autres organisations de la société civile à se laisser guider par les principes d’humanité, de justice et de démocratie dans leur soutien aux étudiants.

Quels sont vos projets pour la suite de l’action ? Selon vous, une manifestation réclamant l’accès au passage de la frontière pour les étudiants des universités étrangères peut-elle être efficace dans les conditions actuelles de l’Ukraine ?

Nous pensons qu’il n’y a qu’une seule façon de résoudre ce problème – la diplomatie, la détermination du gouvernement et des autorités ukrainiennes à reconnaître ce problème. Nous agissons dans le cadre des lois et de la Constitution de l’Ukraine. Nous ne faisons rien qui puisse nuire à notre pays. Nous sommes contre tout rassemblement illégal, toute violation des frontières et toute autre demande illégale adressée aux autorités par de faux étudiants. Par conséquent, je le répète une fois de plus : n’assimilez pas les vrais étudiants à eux.

Nous tenons à vous rappeler que les étudiants ont déjà enregistré des centaines de messages vidéo, et que les médias ont déjà tourné des dizaines de reportages sur eux. Nous pensons qu’il faut une consolidation encore plus grande de la société ukrainienne et donc une publicité encore plus grande pour ce problème injustifié. Oui, le moyen le plus efficace de résoudre ce problème est de continuer ce qui se fait actuellement. Dans le même temps, nous exhortons tous les citoyens ukrainiens à ne pas être indifférents au problème des étudiants ukrainiens. Nous demandons aux journalistes d’accorder plus d’attention à cette crise et d’écrire des articles, des blogs et de couvrir l’actualité à ce sujet. Nous demandons aux organisations de défense des droits de l’homme d’écrire des lettres de soutien aux étudiants ukrainiens. Nous demandons aux députés d’élaborer des projets de loi et des résolutions visant à garantir les droits des étudiants de l’enseignement supérieur. Les étudiants sont l’avenir immédiat du développement de notre pays.

22 février 2023

Propos recueillis par Maksym Shumakov membre du syndicat étudiant Action directe (Priama diia).

Traduction Patrick Le Tréhondat

https://laboursolidarity.org/fr/n/2573/interview-de-artem-klepach-du-mouvement-students-ua